Il y a maintenant 12 ans, en 2000, le jeune Vincent Humbert
devient tétraplégique à la suite d’un grave accident de voiture. Sa mère,
Marie, l’accompagne chaque jour face à cette terrible situation.
Deux ans plus tard, Vincent rédige un texte au Président de
la République nommé "le droit de mourir".
Enfin, en 2003, sa mère décide de répondre au souhait de son
fils et après lui avoir donné de fortes doses de sodium, Vincent est plongé dans un profond coma. Quelques jours plus tard, le docteur Chaussoy (en charge
de Vincent Humbert) décide d’arrêter le service de réanimation et répond à la
demande de la famille.
En 2006, le docteur
Chaussoy et Marie Humbert sont respectivement accusés de « empoisonnement
avec préméditation » et « administration de substances toxiques ».
Ce procès donnera un non lieu, ce qui est une première en France.
Cette histoire a bouleversé et ému l’ensemble des français.
Vincent Humbert, reste le symbole d’une personne souhaitant mourir, et ayant obtenu
ce qu’il souhaitait. Sa mère, continue de se battre pour le droit à
l’euthanasie avec l’association « Faut qu’on s’active ».
Cette affaire a bénéficié d’une couverture médiatique
importante. Or aujourd’hui, de nombreuses personnes souhaitent bénéficier du
« droit à mourir » mais ne sont pas entendues. La France et l’ensemble
de ses responsables politiques n’y prêtent pas attention, car on le sait
aujourd’hui, l’euthanasie reste un « sujet qui dérange ». La mère de
Vincent Humbert aimait son fils. Aimer quelqu’un, c’est aussi comprendre ses
souffrances et écouter ses désirs. Ses «désirs » peuvent aller jusqu’à
celui de vouloir mourir, et cela une grande partie des français n’arrivent pas
à l’entendre.
Marie Humbert reste convaincue qu’il fallait donner la mort
à son fils. Son fils ne « vivait » plus, il « survivait ».
L’euthanasie est une question complexe qui mérite un vrai débat national. Ce type d’affaire doit
servir de véritable « base » à ce débat.