vendredi 6 avril 2012

L’affaire Humbert : un symbole du droit à l’euthanasie en France


Il y a maintenant 12 ans, en 2000, le jeune Vincent Humbert devient tétraplégique à la suite d’un grave accident de voiture. Sa mère, Marie, l’accompagne chaque jour face à cette terrible situation.

Deux ans plus tard, Vincent rédige un texte au Président de la République nommé "le droit de mourir".
Enfin, en 2003, sa mère décide de répondre au souhait de son fils et après lui avoir donné de fortes doses de sodium, Vincent est plongé dans un profond coma. Quelques jours plus tard, le docteur Chaussoy (en charge de Vincent Humbert) décide d’arrêter le service de réanimation et répond à la demande de la famille.
En 2006, le docteur  Chaussoy et Marie Humbert sont respectivement accusés de « empoisonnement avec préméditation » et « administration de substances toxiques ». Ce procès donnera un non lieu, ce qui est une première en France.

Cette histoire a bouleversé et ému l’ensemble des français. Vincent Humbert, reste le symbole d’une personne souhaitant mourir, et ayant obtenu ce qu’il souhaitait. Sa mère, continue de se battre pour le droit à l’euthanasie avec l’association « Faut qu’on s’active ».
Cette affaire a bénéficié d’une couverture médiatique importante. Or aujourd’hui, de nombreuses personnes souhaitent bénéficier du « droit à mourir » mais ne sont pas entendues. La France et l’ensemble de ses responsables politiques n’y prêtent pas attention, car on le sait aujourd’hui, l’euthanasie reste un « sujet qui dérange ». La mère de Vincent Humbert aimait son fils. Aimer quelqu’un, c’est aussi comprendre ses souffrances et écouter ses désirs. Ses «désirs » peuvent aller jusqu’à celui de vouloir mourir, et cela une grande partie des français n’arrivent pas à l’entendre.

Marie Humbert reste convaincue qu’il fallait donner la mort à son fils. Son fils ne « vivait » plus, il « survivait ». L’euthanasie est une question complexe qui mérite un  vrai débat national. Ce type d’affaire doit servir de véritable « base » à ce débat. 

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