L'euthanasie est décrite comme une pratique (action ou
omission) visant à provoquer - particulièrement par un médecin ou sous son
contrôle le décès d'un individu atteint
d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales et/ou physiques
intolérables.
La majorité des États ne reconnaît pas
ou interdit l'euthanasie et les autres formes d'aide à la fin de vie, mais dans
beaucoup d'entre eux, notamment en Europe et en Amérique du Nord, il existe une
tolérance implicite ou explicite à l'encontre de ces pratiques, pour autant
qu'elles se déroulent dans un cadre réglementé.
En France, il s'agit d'un assassinat ou d'un
empoisonnement prémédité punissable théoriquement de la réclusion criminelle à
perpétuité. Si la loi réprime formellement l'euthanasie et le suicide assisté,
entre 1998 et 2005 les textes règlementaires et législatifs ont cependant
élargi les possibilités de cessation de l'acharnement thérapeutique et étendu
les droits du malade « à une fin digne » ; et dans la pratique
judiciaire, la plupart des affaires ressortissant à ces questions donnent le
plus souvent lieu, depuis le début de la décennie 2000, à des non-lieux ou à
des peines symboliques. Dans le cas d'une personne n'étant pas gravement
malade, la simple connaissance du projet suicidaire sans porter secours peut
justifier des poursuites pour "abstention délictueuse de porter secours à
personne en danger.
Selon un sondage de 2000, 70% du corps médical français
se déclarent favorables ou très favorables à l'exception d'euthanasie (acte
voulu par le patient ou son représentant, en accord avec l'équipe de soin). Au
cours d'une autre enquête, réalisée par l'INSERM, 45% des médecins généralistes
français sont favorables à une légalisation de l’euthanasie comparable à celle
des Pays-Bas.
Le 24 novembre 2009, les députés
français ont rejeté une proposition de loi présentée par le député socialiste
Manuel Valls visant à légaliser l'euthanasie dans certaines conditions (par 326
voix contre 202).
Pour
le Catholicisme dont la doctrine à ce sujet a été rappelée par la lettre
encyclique « L'Évangile de la vie » du pape Jean-Paul II
en 1995, l'euthanasie est en opposition directe avec le 5e commandement:
« Tu ne tueras point » (Exode XX/13). En conséquence, toute forme
d'euthanasie est prohibée.
« (...)
l’euthanasie est donc un crime qu’aucune loi humaine ne peut prétendre
légitimer. Des lois de cette nature, non seulement ne créent aucune obligation
pour la conscience, mais elles entraînent une obligation grave et précise de
s’y opposer par l’objection de conscience ». Evangelium vitae, n°73
Cette
interdiction entre dans le cadre plus général de la dénonciation d'une «
culture de mort» des sociétés occidentales pour lesquelles « une
incapacité irréversible prive une vie de toute valeur ». Au contraire,
pour les catholiques, la profondeur de la vocation surnaturelle de l'Homme
révèle la grandeur et le prix de sa vie humaine, même dans sa phase temporelle.
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